Abu Dis

19 janvier 2015

Abu Dis, c'est le quartier ou j'habite. Sauf qu'avec le mur, je suis du côté israélien et j'ai emmené trois petites dames bénévolesavec moi, voir l'autre côté du mur. On est parti de bon matin, prendre un bus, puis un deuxieme, faire une heure de route (chaotique) pour visiter l'autre côté, l'envers du décor.

D'abord, on a visité l'église franciscaine qui rappelle le lieu d'habitation de Marthe, Marie, Lazare, des amis de Jésus. Si l'église en elle-même ne date que de 1953, l'intérieur vient d'etre tout restauré et les peintures sont magnifiques. On y trouve des restes des occupations byzantines, croisées (il y avait la au XIII° siècle un monastere bénédictin immense), etc...

On a ensuite visité la Tombe de Lazare : Lazare meurt et Jésus pleure en apprenant sa mort, c'est un ami proche qu'il vient de perdre, il est triste, la soeur de Lazare lui dit que s'il etait venu plus tôt il aurait pu le sauver. Mais Jésus va plus loin en ressuscitant son ami, lui ordonnant de sortir de cette tombe. Lazare sort de la tombe et deviendra plus tard evêque de Chypre, ses soeurs s'en iront quant à elle, en France ou elles sont décédées.

La nous avons rencontré un premier "guide" (ils vous baladent dans tous les lieux à voir, puis attendent une petite rémuneration) : nous étions les premiers touristes (4 personnes) depuis plus d'une semaine. Saison morte... Joseph, c'est son nom, nous a emmené voir la maison de Simon, un autre ami de Jésus. Au temps de Jésus le village d'Abu Dis s'appellait Béthanie et comptait deux maisons. Aujorud'hui il y a dix mille habitants, et heureusement pour Jésus et Lazare, il n'y avait pas de mur qui séparait le village comme aujourd'hui, il n'aurait pas pu venir le ressusciter!

Après des salutations chaleureuses (les 50 shekels ont aidé un peu!), direction un magasin de souvenirs pours les trois dames. La le vendeur me prend pour un guide et nous fait l'inventaire chaleureux de son magasin. Les dames avaient besoin de cadeaux, tout le monde s'est donc bien entendu! J'ai eu le droit en remerciement à un peeling de la Mer Morte offert, autant le dire, il a tapé dans le mille pour me faire plaisir!

Il a ensuite proposé de nous montré l'autre côté du mur que nous voyons de chez nous. Apprenant que nous étions logés à Ras Al Amud juste devant le mur, il nous emmene voir la mosquée du minaret que nous voyons (et entendons aussi!) depassé du mur, voir la route ou nous entendons les voitures passer, rencontrer les enfants qu'on entend jouer au foot...entendre...sans jamais se voir...sans meme savoir que l'autre est la... le long du chemin, Aywn nous parle de sa vie, avant, après le mur, aujourd'hui, le permis de passage, etc... Si je ne veux pas faire de politique sur ce blog, si je ne veux rien écrire qui puisse compromettre mon séjour ici, il faut quand meme souligner que ce mur est un problème. Je dois m'arreter la mais mon coeur est lourd de ce mur pour les locaux...

Après avoir partagé tout plein de choses, il nous emmene dans un "boui-boui" pour manger quelque chose. Il nous remercie chaleureusement et s'en va. On mange local : mitzvé, houmous, falafels, pain cuit au feu de bois devant nous, pour moi un coca light, mes copines un thé à la sauge. On se régale!! Je demande combien on lui doit : "Arabine" quarante shekels. Je demande "Chacun?", non non pour l'ensemble...on a donc mangé pour 2 € chacune en se léchant les babines et en en laissant plein les assiettes tellement on en avait!.... Mon Dieu, que j'aime ce pays!

On rentre en bus, une heure pour revenir...nous étions à 30 secondes de chez nous derrière le mur, il nous aura fallu deux heures aller-retour....

pour vous comme d'habitude des bisous et des prières, mais s'il vous plait, envoyez ici des bisous et des prières, ils en ont bien besoin!

Un homme au keffieh rouge (jordanien) le long du mur en sortant de chez moi.

l'église des Franciscains vu du jardin. Un vrai jardin à l'anglaise : des plantes partout, un banc au milieu de nulle part, des vignes, des arbres fruitiers partout...